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WORLD WAR Z, Marc Forster 2013, Brad Pitt (science fiction)@@

Un jour comme les autres, Gerry Lane et sa famille se retrouvent coincés dans un embouteillage monstre sur leur trajet quotidien. Ancien enquêteur des Nations Unies, Lane comprend immédiatement que la situation est inhabituelle. Tandis que les hélicoptères de la police sillonnent le ciel et que les motards quadrillent les rues, la ville bascule dans le chaos. Les gens s'en prennent violemment les uns aux autres et un virus mortel semble se propager.

TELERAMA
Le monde s’écroule, envahi par des zombies… Malgré la loufoquerie, un esprit de sérieux domine ce film catastrophe qui se veut moins sanglant que réaliste.
Une nouvelle guerre mondiale déclenchée par des mortsvivants cannibales. Des villes entières tombent : les habitants, tous mordus, sont devenus des monstres à la recherche de chair fraîche. Pourtant, ce World War Z n’est pas tout rouge et tout dégoulinant comme le film d’horreur qu’on imaginerait facilement. Ce n’est pas non plus une de ces grosses machines hollywoodiennes, même si le lancement publicitaire y fait penser. Un esprit de sérieux règne sur cette apocalypse des spectres, et c’est à Brad Pitt qu’on le doit. Acteur mais aussi producteur, il a voulu faire d’un spectacle à ­sensation un cheval de Troie permettant une réflexion sur une hypothèse de crise sanitaire globalisée.

Le comédien interprète un ex-observateur des Nations unies, rappelé d’urgence après avoir été envoyé sur les zones de conflits. La manière de traiter ce héros positif donne le ton : s’il est montré en bon père responsable, en citoyen américain courageux, c’est surtout son savoir qui importe. Quand il voit un zombie sauter sur un piéton, il compte le temps d’incubation du virus (dix secondes à peu près !). Face à des mouvements de panique, il gamberge, cherche à comprendre la logique des prédateurs et les schémas de la contamination. Au milieu de scènes catastrophe, son souci de réalisme se manifeste constamment. Ce mélange de cinéma spectacle et de cinéma vérité se retrouve dans la mise en scène de Marc Forster, qui a aussi bien dirigé un James Bond (Quantum of solace, 2008) qu’une fiction tiers-mondiste (Les Cerfs-volants de Kaboul, 2007).

Le clou de World War Z est une séquence censée se dérouler en Israël. Un pays qui, parce qu’il aurait appliqué un contrôle drastique aux frontières, resterait protégé de la pandémie. Mais les murs élevés par l’Etat israélien ne s’avèrent pas assez hauts pour les zombies… Dans l’imaginaire de Max Brooks, l’auteur du livre best-seller World War Z, le fléau naissait en Chine. Les producteurs du film l’ont carrément laissé de côté, craignant de voir se fermer ce marché juteux. Preuve que cet univers d’anti­cipation géopolitique peut interpeller et déranger. Aussi improbable soit-il, il fait frissonner au-delà même de l’épouvante.


A Philadelphie, coincé dans les embouteillages avec sa famille, Gerry Lane, un ancien agent des Nations unies, s'inquiète de la situation. Sortant de la voiture pour tenter de comprendre ce qui se passe, il découvre des hélicoptères patrouillant dans le ciel et des policiers postés à tous les coins de rue. La situation est chaotique et la panique gagne la population. Un virus mortel, qui transforme les malades en zombies violents, se répand dans le pays. Même les armées sont renversées par les victimes de la pandémie. Gerry Lane décide de reprendre le travail pour trouver l'origine de ce virus et essayer de le stopper...