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LADY BIRD, Greta Gerwig 2917, Saoirse Ronan, Lucas Hedges, Timothée Chalamet (societe)@@@

Christine, Lady Bird, rêve de poursuivre ses études à New York. Elle est toutefois coincée à Sacramento pour sa dernière année du secondaire.

TELERAMA
Pour sa première réalisation en solo, l’actrice muse du cinéaste Noah Baumbach (“Frances Ha”), raconte avec grâce la dernière année de lycée d’une ado attachante dans l’Amérique de l’après-11 septembre. Saoirse Ronan est formidable.

Elle a 17 ans, des mèches rougeâtres, un plâtre rose au bras droit. Son nom est Lady Bird. En tout cas, elle aimerait bien. Même si sa mère s’obstine à l’appeler bêtement Christine, sous prétexte que c’est son vrai prénom, pourtant d’une effroyable banalité. À vrai dire, c’est sa vie entière que, depuis peu, Lady Bird trouve d’une effroyable banalité. Sa maison, son quartier, son lycée catholique, tous ses camarades (ou presque), ses parents, son frangin, sa classe sociale : moyen, moyen, et encore moyen. Elle ne rêve que de tumulte et d’évasion, d’école d’art sur la côte Est, à des milliers de kilomètres de la Californie et de son Sacramento natal.

Connue pour ses délicates performances d’actrice (notamment chez Noah Baumbach, de Greenberg à Frances Ha), Greta Gerwig passait à la réalisation avec la même grâce, la même sensibilité
Chronique plus ou moins autobiographique d’une dernière année de lycée, en équilibre fragile entre les vestiges de l’enfance et les promesses de l’âge adulte, le film embrasse tout avec la même tendresse railleuse, la même lucidité enchantée. Et derrière ces aventures faussement banales, la cinéaste distille une secrète mélancolie, de celle qui accompagne la fin d’une période, la mutation inévitable d’une famille et d’une relation filiale. Ce récit d’apprentissage est si habité, si bien ancré dans son contexte, son milieu, son époque, qu’il dépasse le simple portrait féminin pour devenir un grand et beau film choral.