POUR QUI SONNE LE GLAS, Sam Wood, Gary Cooper, Ingrid Bergman@
Robert Jordan, un Américain, rejoint les combattants républicains pendant la guerre d'Espagne. Il doit faire sauter un pont pour retarder l'avance ennemie. Il dispose d'un groupe que commande Pablo, en réalité son épouse Pilar. Jordan est amoureux de la jeune Maria, qui vit avec Pablo et aide Pilar. Jordan fera sauter le pont à l'heure prévue mais mourra.
TELERAMA
Cette adaptation plutôt lisse et édulcorée du célèbre roman d’Ernest Hemingway, Pour qui sonne le glas (1940), inspiré de son propre vécu de journaliste pendant la guerre civile, est trop souvent lestée par les longs récits de chaque protagoniste, en attendant l’assaut. Le film, réalisé par Sam Wood, un anticommuniste notoire, place la politique en arrière-plan. Elle n’est finalement qu’un prétexte pour mettre en scène l’idylle de Roberto et Maria. L’alchimie entre les deux acteurs à la stupéfiante beauté fonctionne d’ailleurs merveilleusement, grâce, entre autres, à la fougue naïve de la jeune femme. « En ce moment je ne pense qu’au pont », dit-il. « Et moi, je ne pense qu’à vous, Roberto », lui répond-elle, les yeux brûlants. Trois ans plus tard, pour Hitchcock, c’est à Cary Grant qu’elle s’enchaînera en un baiser plus mythique encore.