beethoven - concerto piano n5 empereur - adagio (class piano) 1808@@@@
Dans ce concerto héroïque, le deuxième mouvement, très chantant, en si majeur (soit ut bémol majeur), ménage une phase de repos. C'est une méditation très simple, lointaine parente du Benedictus de la Missa Solemnis du compositeur. Le piano se fond complètement à la masse orchestrale.
Les cahiers d'esquisses montrent bien qu'il ne fut pas facile à Beethoven de parvenir à cette beauté quasi magique caractéristique de ce mouvement lent.
Dans les dernières mesures, sur une tenue des cors, un si glisse vers un si bémol, permettant à Beethoven de revenir ainsi à la tonalité de mi bémol majeur, et d'énoncer à mi-voix, en guise de transition, le thème allègre et bondissant du Rondo, enchaîné attacca.
Le Concerto pour piano en mi bémol majeur opus 73 (connu aussi sous le nom de L'empereur ou Concerto Empereur, allemand : Emperor, mais non de l'invention du compositeur) est le dernier des cinq concertos pour piano de Ludwig van Beethoven. Sa composition commence vers 1808-1809 et est à peu près contemporaine de celle de ses Cinquième et Sixième symphonies. Sa première représentation a eu lieu en janvier 1811 avec l'archiduc Rodolphe d'Autriche en soliste, son élève, à qui sera dédié le concerto. Si l'on a pu dire du quatrième que c′était son plus intime, on peut désigner le cinquième comme son plus explicite, son plus ouvert.