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LES HARKIS, Alain Tasma 2009, Smaïn Fairouze, Leïla Bekhti (guerre histoire)@

À la fin des années 1950 et au début des années 1960, alors la guerre d'Algérie se prolonge, Salah, Kaddour et d'autres jeunes algériens sans ressources rejoignent l'armée française, en tant que harkis. À leur tête, le lieutenant Pascal.

TELERAMA
En 1959, plusieurs Algériens décident de rejoindre l’armée française. Une étude rigoureuse sur le triste sort des harkis, mais qui manque d’émotion.

Le triste sort des harkis, instrumentalisés puis abandonnés par l’État français, reste encore un chapitre largement sous-représenté de la guerre d’Algérie. Philippe Faucon a le mérite de s’y atteler pour réparer ce manque. Il a déjà évoqué cette guerre (La Trahison, 2005) et ses répercussions sur la communauté maghrébine en France. Il choisit ici d’entrecroiser le destin de plusieurs jeunes Algériens, originaires de villages isolés, qui ont décidé de rejoindre l’armée française à partir de 1959. Par nécessité de nourrir sa famille pour l’un ; en réaction à des violences perpétrées par le FLN pour le deuxième ; par adhésion ou simple suivisme pour d’autres…

Les Harkis est un film qui se refuse à toute simplification. Il prend en compte les tournants décisifs sur les trois dernières années du conflit, l’histoire qui se précipite, transformant la situation en piège pour les harkis. Il montre aussi un lieutenant français courageux, qui se sent trahi par les directives et qui se démène à titre personnel pour organiser le rapatriement vers la France de ses soldats supplétifs. Ce choix didactique de multiplier les portraits est a priori bienvenu, mais la manière sèche et rapide de les brosser empêche de s’attacher aux personnages, qui demeurent flous. Rien ne devient vraiment saillant. En privilégiant le silence et l’ellipse, en voulant éviter de dramatiser l’action, le réalisateur donne hélas le sentiment de rester au seuil de son sujet.