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DARK SHADOWS, Tim Burton 2012, Johnny Depp, Michelle Pfeiffer (fantastique)@@

En 1752, les Collins quittent Liverpool pour prendre la mer avec leur jeune fils Barnabas et commencer une vie en Amérique. Vingt années passent et Barnabas a le monde à ses pieds. Riche et puissant, c'est un séducteur invétéré, jusqu'à ce qu'il brise le coeur d'Angelique Bouchard.

TELERAMA
Parodie affectueuse où Tim Burton s’inspire d’un soap américain des années 1960 pour rendre hommage au fantastique à la Roger Corman. C’est drôle, pimpant, caustique. Johnny Depp y campe un vampire du XVIIIe siècle qui débarque dans les années 1970.

Au cinéma, il y a deux Johnny Depp : la star bankable de Pirates des Caraïbes ; et l’autre, la créature de Tim Burton. Le merveilleux monstre, l’excentrique marionnette que le cinéaste rhabille et repeint à chaque film aux couleurs de ses folies, d’Edward aux mains d’argent à Ed Wood ou Sweeney Todd. Cette fois, il est un vampire tout raide et collet monté dans son costume noir, plus proche de Bela Lugosi que de Robert Pattinson dans Twilight. Des ciels noirs et déchiquetés, un manoir aux innombrables passages secrets, des personnages tordus : Tim Burton réunit tous ses jouets préférés.

De Sleepy Hollow aux Noces funèbres, il a presque réinventé le sens du mot « macabre ». La mort, chez lui, est d’habitude un carnaval mélancolique et grinçant. Ici, pourtant, il réussit une autre approche. Dark Shadows est une franche comédie, parodie affectueuse des films fantastiques de Roger Corman. Et puis c’est l’adaptation d’un soap américain diffusé à l’orée des seventies, l’époque psychédélique où Burton situe son film. L’âge de la libération sexuelle, du rock, toutes choses qui suscitent chez notre vampire d’hilarantes réactions. Au-delà des gags, cette période offre au cinéaste l’occasion d’un euphorisant télescopage entre le gris gothique et sa palette de couleurs délirantes. Ce conte fantasque et réjouissant est peut-être avant tout une affaire de transmission, de générations : un film d’héritier irrévérencieux.