2008 QUANTUM OF SOLACE, Marc Forster 2008, Daniel Craig, Olga Kurylenko, Mathieu Amalric, Judi Dench (James Bond)(aventure)@@
Même s'il lutte pour ne pas faire de sa dernière mission une affaire personnelle, James Bond est décidé à traquer ceux qui ont forcé Vesper à le trahir.
TELERAMA
Quantum of solace marque un recul par rapport à Casino Royale, qui avait renouvelé la série. Si belle qu’elle soit (elle l’est !), Olga Kurylenko n’a pas l’ambiguïté, la douleur secrète d’Eva Green. D’ailleurs, on a édulcoré tout ce qui était enthousiasmant dans l’épisode précédent, soit le romantisme et la brutalité, pour revenir au spectaculaire de base. Bagarres + poursuites + bagarres + poursuites se succèdent donc, splendides, il est vrai, mais rigoureusement identiques : en courts plans syncopés et tremblés, assez casse-pieds à la longue.
Comme c’est toujours dans les vieux pots, etc., on a droit, à nouveau, à une organisation criminelle style le Spectre des années 1960, en mille fois plus puissante, dirigée par un Mathieu Amalric plutôt pas mal en méchant suave. Et à une fille asphyxiée, recouverte de pétrole, comme l’était d’or la victime de Goldfinger. Reste Daniel Craig. Un 007 pas vraiment accepté par ses chefs et ne s’acceptant pas lui-même. Un peu moins voyou et beaucoup mieux habillé (si l’on excepte la montre, vraiment trop bling-bling) que dans Casino Royale. Mais de plus en plus sexy. Grave, par moments. Et convaincant, tout le temps.