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THE GRAND BUDAPEST HOTEL, Wes Anderson 2014, Ralph Fiennes, F. Murray Abraham, Mathieu Amalric (etrange)@@

Zero Mustafa, jeune réfugié politique venu de Salim-al-Jabat, réussit à se faire engager comme lobby boy au Grand Budapest Hotel, une institution située dans les montagnes de la république de Zubrowka. Le concierge de l'établissement, l'élégant M. Gustave, qui veille sur ce mythique palace, le prend sous son aile. Ensemble, ils se rendent au domicile de Mme D., une habituée du Grand Budapest.

TELERAMA
Les derniers feux Belle Époque d’un palace imaginaire d’Europe centrale, à la veille de la Seconde Guerre mondiale… Délicieusement fantasque et mélancolique.

Dans une station thermale haut perchée, « à la frontière la plus orientale de l’Europe », un palace jette ses derniers feux Belle Epoque, cerné par la menace fasciste. Le professionnalisme du maître d’hôtel, M. Gustave, le conduit souvent dans le lit des clientes les plus âgées. En retour, elles l’élisent comme leur grand amour, voire leur unique légataire. De là découleront de folles complications, incluant emprisonnement, filatures, poursuites, meurtres.

Le récit avance à toute vitesse, confirmant l’adresse de Wes Anderson pour les situations cartoonesques. Plus d’une fois, les héros se retrouvent suspendus au-dessus du vide : une traduction visuelle de ce qui les attend, eux et leur monde. Car c’est dit dès le prologue : le monumental Grand Budapest finira entièrement anéanti, après avoir été dépouillé de son luxe sous l’ère soviétique…

L’imminence de la guerre et l’ombre du nazisme donnent une résonance particulièrement émouvante à la futilité dandy du héros, qui est aussi, bien sûr, celle de Wes Anderson. La grande tenue de M. Gustave, son extrême politesse, son excentricité sexuelle (« Je couche avec tous mes amis ! »), le nuage de parfum qui l’entoure (L’Air de panache, en français dans le texte), autant de remparts dérisoires contre la brutalité en marche.