LE CHALLENGE, Gene Stupnitsky 2023, Jennifer Lawrence, Andrew Barth Feldman (societe)@@
Maddie est sur le point de perdre sa maison d'enfance et pense avoir trouvé la solution à ses problèmes financiers : des parents fortunés cherchent quelqu'un pour sortir avec Percy, leur fils introverti de 19 ans, afin de le décoincer avant qu'il ne parte pour l'université. À la grande surprise de Maddie, Percy rend ce challenge plus compliqué que prévu et le temps est compté. Elle a un été pour relever ce challenge ou se retrouver sans toit.
TELERAMA
Après “Good Boys”, le nouveau film de Gene Stupnitsky met en scène la star de la saga “Hunger Games” dans le rôle d’une jeune femme précaire qui va tenter de déniaiser un jeune homme en l’échange… d’une voiture.
Le Challenge, de Gene Stupnitsky, en salles depuis le mercredi 21 juin, vaut principalement pour le numéro burlesque de Jennifer Lawrence, star de la saga Hunger Games et du récent Don’t Look Up : Déni cosmique, d’Adam McKay. L’actrice déploie ici tout son talent comique dans le rôle de Maddie, jeune femme précaire résistant avec difficulté à la gentrification du quartier où elle réside, à Montauk, charmante bourgade en bord de mer, qu’elle n’a jamais quittée. La trentenaire trouve espoir par le biais d’une annonce : des parents cherchent à employer une jeune femme pour tenter de dépuceler Percy (Andrew Barth Feldman), 19 ans, leur geek de fils, avant son entrée à l’université. La récompense : une voiture. Or, Maddie, chauffeuse endettée, pressurée par les agents immobiliers du coin, vient de se faire confisquer la sienne.
Coucher avec un jeune vierge coincé contre un bolide ? Ce pari scénaristique risqué offre d’amusantes séquences, à commencer par celle où Maddie débarque dans le refuge pour animaux où travaille Percy, de glace face à ses hilarants sous-entendus lourdingues et ses atouts bombesques : longs cheveux blonds, escarpins vertigineux et robe moulante rose. Il y en aura d’autres, plus ou moins réussies : la bombe lacrymogène pulvérisée au visage de Maddie par Percy, le bain de minuit et la scène de baston à poil, le twerk à domicile, la cascade, le feu (littéralement) aux fesses, sur le capot d’une voiture…
Gene Stupnitsky, qui avait déjà exploré la poussée d’hormones auprès d’une bande de préados dans Good Boys, tacle ici gentiment, à travers un regard de boomer assumé, une jeunesse très premier degré, préférant consommer et réaliser des vidéos sur iPhone que d’avoir des relations sexuelles. Le réalisateur fait finalement évoluer son duo improbable vers une banale comédie romantique et échoue ainsi à faire du Challenge une comédie trash à la Supergrave.