LA MOME, Olivier Dahan 2007, Marion Cotillard, Jean-Pierre Martins (musical bio)@@
Enfant, Édith commence à chanter avec son père, lui-même acrobate, lors d'une représentation. Sa voix captive l'audience. Pendant plusieurs années, elle continue de chanter dans les rues de Montmartre pour gagner sa vie. Puis elle fait la connaissance de Louis Leplée, patron d'un cabaret, qui lui propose de chanter dans son établissement. C'est aussi lui qui lui donnera le surnom de "la Môme". Commence alors pour Édith le début d'une longue carrière de Paris à New York.
TELERAMA
La vie de Piaf, de Belleville à New York, non sans dévoiler quelques vérités dérangeantes. Marion Cotillard, très impliquée, est fidèle à l’esprit de la chanteuse.
Dans cette biographie enflammée, partiale mais précise, impossible de dissocier l’existence de la femme blessée de son œuvre. Sa voix contient toute sa vie. L’enfant grandit dans les rues de Belleville, est abandonnée par sa mère, récupérée par son père, qui la confie à sa propre mère, tenancière de bordel en Normandie.
Le cinéaste sélectionne des moments-clés comme autant d’instantanés. Ascension, grandeur et déchéance, donc. Mais sans chronologie linéaire. Très tôt, la fin est montrée. Rien n’est caché de sa dégradation physique. Mais Piaf a le don de transformer sa laideur en beauté. L’exceptionnel, chez cette artiste, c’est sa foi inébranlable, en l’amour, en la chanson et… en sainte Thérèse. Tout près de la Piaf décadente (alcoolique, morphinomane), il y a la Piaf dévote. D’un extrême à l’autre, la même personne qui abhorre la tiédeur. Le bien et le mal, l’amour et le chagrin, le succès et l’excès… l’un exacerbe toujours l’autre. Marion Cotillard (Oscar et César de la meilleure actrice) s’offre sans compter, donnant l’illusion de risquer sa peau, au sens propre et au figuré.