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LA GRANDE MAGIE, Noémie Lvovsky 2023, Denys Podalides, Judith Chemla, François Morel (fabtaisie musical)@@

Au début des années 1920, sur la côte française. Au bord de la rupture, un couple se rend à un spectacle de rue où la jeune épouse, Marta, accepte de se prêter au jeu d'un tour de magie. Epuisée par Charles, son mari insupportable, Marta profite de l'occasion pour prendre la poudre d'escampette...

TELERAMA
La femme d’un notable disparaît lors d’un tour de magie. Comment la faire revenir ? Drame, drôlerie, chansons, trivialité… Un film trop chargé qui manque de rythme.

De la magie, des forains itinérants, la France des années 1920, un joli hôtel de villégiature au bord de la mer, une bien-aimée qui s’évanouit dans la nature… Diantre, en voilà de belles promesses ! Parmi les personnages, il y a Charles (Denis Podalydès), mari guindé, jaloux et fort désappointé. C’est lui dont l’épouse (Judith Chemla) a disparu, celle-ci ayant profité d’un tour de magie pour prendre la poudre d’escampette. En guise de réponse à l’exigence pressante de Charles de faire revenir immédiatement sa femme, le magicien bonimenteur (Sergi López) lui donne une petite boîte en disant qu’elle se trouve à l’intérieur. Mais il l’avertit : Charles ne doit l’ouvrir qu’à condition d’une absolue confiance en elle, sinon elle disparaîtra à jamais…

Adaptée librement d’une pièce méconnue, publiée en 1948 par l’écrivain italien Eduardo De Filippo, La Grande Magie déborde d’atouts. Il y règne un état d’esprit bohème, un charme de guingois, une fantaisie généreuse, un plaisir des acteurs communicatif. La fable invite aussi à danser, puisqu’elle se compose aussi de petites chorégraphies et de chansons, finement mises en musique par Feu ! Chatterton. Reste que la réalisatrice des Sentiments a voulu exprimer trop de choses. Gaieté, drame, loufoquerie, folie, imaginaire, trivialité, variations autour de l’amour… Cela fait beaucoup et nuit à l’histoire, qui a tendance à se déliter et à s’éloigner de son fil principal, le plus intéressant : ce lien étrange et évolutif entre Charles et son épouse. Il manque, sans doute, à ce film qu’on aurait voulu aimer davantage, la densité et le rythme, conditions sine qua non pour l’étourdissement escompté.