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l'art par la musique
35 habakuk 3 ()

(taille reelle)
35 habakuk 3 ()



Prière d’Habakuk, le prophète.
(Sur le mode des complaintes.)
Éternel, j’ai entendu ce que tu as annoncé, je suis saisi de crainte.
Accomplis ton œuvre dans le cours des années, ô Éternel !
Dans le cours des années manifeste-la !
Mais dans ta colère souviens-toi de tes compassions !
Dieu vient de Théman,
le Saint vient de la montagne de Paran...

Sa majesté couvre les cieux,
et sa gloire remplit la terre.
C’est comme l’éclat de la lumière ;
des rayons partent de sa main ;
là réside sa force.
Devant lui marche la peste,
et la peste est sur ses traces.
Il s’arrête, et de l’œil il mesure la terre ;
il regarde, et il fait trembler les nations ;
les montagnes éternelles se brisent,
les collines antiques s’abaissent ;
les sentiers d’autrefois s’ouvrent devant lui.
Je vois dans la détresse les tentes de l’Éthiopie,
et les tentes du pays de Madian sont dans l’épouvante.
L’Éternel est-il irrité contre les fleuves ?
Est-ce contre les fleuves que s’enflamme ta colère,
contre la mer que se répand ta fureur,
pour que tu sois monté sur tes chevaux,
sur ton char de victoire ?
Ton arc est mis à nu ;
les malédictions sont les traits de ta parole...

Tu fends la terre pour donner cours aux fleuves.
À ton aspect, les montagnes tremblent ;
des torrents d’eau se précipitent ;
l’abîme fait entendre sa voix,
il lève ses mains en haut.
Le soleil et la lune s’arrêtent dans leur demeure,
à la lumière de tes flèches qui partent,
à la clarté de ta lance qui brille.
Tu parcours la terre dans ta fureur,
tu écrases les nations dans ta colère.
Tu sors pour délivrer ton peuple,
pour délivrer ton oint ;
tu brises le faîte de la maison du méchant,
tu la détruis de fond en comble.

Tu perces de tes traits la tête de ses chefs,
qui se précipitent comme la tempête pour me disperser,
poussant des cris de joie,
comme s’ils dévoraient déjà le malheureux dans leur repaire.
Avec tes chevaux tu foules la mer,
la boue des grandes eaux.
J’ai entendu... Et mes entrailles sont émues.
à cette voix, mes lèvres frémissent,
mes os se consument,
et mes genoux chancellent :
en silence je dois attendre le jour de la détresse,
le jour où l’oppresseur marchera contre le peuple.
Car le figuier ne fleurira pas,
la vigne ne produira rien,
le fruit de l’olivier manquera,
les champs ne donneront pas de nourriture ;
les brebis disparaîtront du pâturage,
et il n’y aura plus de bœufs dans les étables.
Toutefois, je veux me réjouir en l’Éternel,
je veux me réjouir dans le Dieu de mon salut.
L’Éternel, le Seigneur, est ma force ;
il rend mes pieds semblables à ceux des biches,
et il me fait marcher sur mes lieux élevés.
Au chef des chantres. Avec instruments à cordes.