Niobé, reine de Thèbes se vantait de la beauté de ses enfants, et se moquait de Léto, qui n’avait donné le jour qu’à Artémis et Apollon. Indignés d’une telle présomption, les enfants de Léto tuèrent ceux de Niobé à coups de flèches. Entendant les cris de ses enfants agonisants, Niobé constata l’horrible spectacle de tous les corps étendus et râlants, elle fut comme pétrifiée, sa frayeur fut telle qu’elle conserva toute sa vie un teint d’une pâleur mortelle. Pris de pitié, Zeus la changea en rocher et la plaça sur le mont Sipyle, d’où coulèrent ses larmes sous la forme d’une source.
Abraham Bloemaert qui s'est emparé de ce thème, a peint des scènes mythologiques et bibliques, mais aussi des paysages, des œuvres pastorales. Il emploie des couleurs chatoyantes, et ses personnages sont généreux et élégants. Bloemart peint ses pièces historiques dans un style extrêmement maniéré. Ses paysages sont davantage greffés sur la tradition flamande
Par le truchement de ses élèves qui avaient voyagé en Italie, il découvre par la suite le clair-obscur du Caravage. Après une brève période caravagesque au début des années 1620, son style pictural finit par être de plus en plus lisse et uni, de sorte que l’on peut considérer que ses dernières peintures appartiennent au classicisme, bien qu’il ne sût jamais complètement réfréner son pinceau élégant.
Niobé pleurant ses enfants,
huile sur toile, 204 × 249,5 cm, 1591.
un exemple du maniérisme de Bloemaert.