Woody a toujours privilégié la joie de ses jeunes propriétaires, Andy puis Bonnie, et de ses compagnons, n'hésitant pas à prendre tous les risques pour eux, aussi inconsidérés soient-ils. L'arrivée de Forky, un nouveau jouet qui ne veut pas en être un, met toute la petite bande en effervescence.
TELERAMA
On n’avait plus joué avec eux pendant une décennie. Woody, le shérif en Celluloïd et chiffon, Buzz l’Éclair, le superhéros de l’espace en toc, et autres figurines semblaient avoir trouvé leur happy end en 2010, dans l’excellent troisième opus. Leur propriétaire avait grandi et fini par léguer ses vieux copains à Bonnie, mini-brunette enthousiaste. Mais les voici qui reviennent, plus pimpants que jamais.
Même si l’histoire est différente, le principe est le même : propulser ces petits héros dans un monde inconnu et démesuré à l’échelle humaine. Ici, ils accompagnent Bonnie et ses parents en camping-car jusqu’à une petite ville de villégiature, entre fête foraine, aire de jeux et un inquiétant magasin d’antiquités. Au passage, l’un des plus puissants studios d’animation du monde nous concocte une ode hilarante et tendre au bidouillage maison et à l’imagination enfantine. Et, comme toujours, une mélancolie irrigue discrètement les images colorées comme une vitrine de bonbons. C’est chez l’antiquaire que se terre ainsi la « méchante », une poupée des années 1950 défectueuse. La place de chacun dans le monde, et dans le temps qui passe : c’est le cœur de cette histoire de jouets très humaine.