Out of the night that covers me,
Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.
In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody, but unbowed.
Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds and shall find me unafraid.
It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate :
I am the captain of my soul.
Traduction d'après la VF du film Invictus
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière,
Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence,
Je suis debout bien que blessé,
En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur,
Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
William Ernest Henley (né le 23 août 1849 à Gloucester et mort le 11 juillet 1903 à Woking) est un poète, critique littéraire et éditeur britannique.
Atteint d'une tuberculose osseuse à l'âge de 12 ans, il dut subir une amputation de son pied gauche à mi-jambe. En 1875, il écrit de son lit d'hôpital le fameux poème Invictus dont le titre latin signifie « invincible ». Il disait lui-même qu'il avait écrit ce poème comme une démonstration de sa résistance à la douleur qui suivit son amputation du pied. Ce poème fut l'objet de nombreuses citations.
Il a été très critiqué par l'Église pour ce poème, notamment pour les deux derniers vers, les plus fréquemment cités :
« Je suis le maître de mon destin
Le capitaine de mon âme. »