Nouveau PDG d'un grand magasin parisien, M. Lepetit décide d'employer des techniques nouvelles de management : travail en groupe, expression corporelle, formation d'une chorale, organisation d'un marathon. Son objectif : que tout le monde se connaisse, afin que chacun se sente une responsabilité au sein de l'entreprise.
TELERAMA
Luchini, pdg irrésistible, dans une entreprise de démolition de l’esprit d’entreprise. Le premier film de Cédric Klapisch, et une réflexion sur le libre arbitre dans nos sociétés.
Ce premier film souffre d’un trop-plein évident. Il est à la fois comédie à sketches (chacun des vendeurs a sa petite histoire), réflexion ironique sur les mutations du monde du travail et fable humaniste. Le grand magasin devient une métaphore de la société, et nous sommes tous les « riens du tout » d’« un grand tout ».
L’interprétation la plus accessible – le côté film à sketches – a forgé le succès du film : Cédric Klapisch y fait preuve d’un vrai sens de l’observation, et l’on s’amuse des extravagances d’un univers à la fois familier et exotique, où Fabrice Luchini, mi-sincère, mi-cynique, ne rate pas son numéro. Dommage, pourtant, que le récit soit déséquilibré et que le décor ne soit pas utilisé au maximum. Défauts contrebalancés par une richesse thématique passée inaperçue : Riens du tout s’interroge – sans trouver les réponses – sur le libre arbitre dans nos sociétés.