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L ORDRE ET LA MORALE, Mathieu Kassovitz 2011 (histoire drame)@@ ()

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En 1988, sur l'île d'Ouvéa en Nouvelle-Calédonie, des troupes militaires françaises donnent l'assaut, après l'assassinat de quatre gendarmes, à la gendarmerie, puis la prise d'otages par des indépendantistes Kanak de 27 gendarmes mobiles.

TELERAMA
Avril 1988. Sur l’île d’Ouvéa, en Nouvelle-Calédonie, des indépendantistes kanaks prennent en otages trente gendarmes. Le 5 mai, les forces de l’ordre donnent l’assaut. Bilan : vingt et un morts. Mathieu Kassovitz reconstitue ce bain de sang façon engrenage infernal.

Le 22 avril 1988, des indépendantistes kanaks prennent en otages trente gendarmes sur l'île d'Ouvéa, en Nouvelle-Calédonie. Le 5 mai, les forces de l'ordre donnent l'assaut. Bilan : vingt et un morts. Deux soldats et dix-neuf kanaks, certains achevés ou exécutés après leur reddition...

Le négociateur du GIGN Philippe Legorjus tenta d'éviter le bain de sang. Son témoignage, émouvant et amer, a inspiré Mathieu Kassovitz pour la reconstitution, façon engrenage infernal, de la tragédie. Dénonciation du néocolonialisme, rivalités fatales entre hauts gradés, manipulation de l'affaire à des fins de basse politique : rien ne manque à ce successeur des « fictions de gauche » des années 1970 - entre Boisset (en mieux) et Costa-Gavras (en moins bien).

Trop de dialogues plaqués sur l'intrigue, trop de manichéisme : l'armée de terre est présentée comme un ramassis de brutes... Mais Kassovitz convainc dans les extérieurs (une marche dans la forêt tropicale à la tension extrême, une pause étonnante de calme sur une plage aux allures de paradis perdu), et surtout dans les scènes d'action - sa spécialité. Le long assaut final devient un chaos assourdissant où la représentation presque abstraite des combats (de l'ennemi, on ne voit que les balles traçantes zébrant l'écran) prend aux tripes.