Maxime dirige une petite compagnie d'ambulances au bord du dépôt de bilan, et se démène pour la sauver. Résultat, ses enfants ne le voient pas et sa femme le trompe. C'est alors qu'un coup de téléphone de la police lui apprend que sa mère, Olga, est en garde à vue. Maxime va la chercher pour la raccompagner chez elle, même si elle rechigne à y retrouver son mari avec lequel elle s'accroche régulièrement. Mais ses parents se disputent autant qu'ils s'aiment.
TELERAMA
Des gens qui ont des problèmes retrouvent le goût de vivre : un canevas rudimentaire pour le portrait d’une famille réunie grâce à un petit Black qu’il faut sauver des griffes de la police.
Des gens à problèmes retrouvent le goût de la vie : sur ce canevas (une synthèse rudimentaire d'Intouchables ?), le réalisateur Eric Besnard brode un film familial empoté. Maman Olga a un problème de caractère, Papa Jacques, des problèmes de santé, et leur fils, des problèmes de couple. Ils se retrouvent en accueillant un petit Black sans papier traqué par la police : problème de société... Le problème, c'est que tous ces problèmes sonnent creux et faux. La mise en scène y est pour beaucoup : elle fige les décors (assez laids), les dialogues et les comédiens. Au point qu'avec leurs tempéraments expressifs Josiane Balasko et Gérard Jugnot donnent l'impression d'être systématiquement dans la surcharge.
Tout tombe à plat, y compris le couplet généreux contre le contrôle des étrangers, très vite caricaturé et finalement expédié, comme le petit Black qu'on met dans un train avec sa mère. On imagine que c'est le point de vue du gamin qui explique le titre. Mais ce point de vue n'existe pas, le regard de l'enfant sur les adultes n'étant pas plus mis en scène que le reste. Le film a vraiment beaucoup de problèmes !