Sherlock Holmes, assisté de son fidèle Watson prend en charge l'affaire que vient lui soumettre Gabrielle Valadon après que l'on a tenté de mettre fin à ses jours : retrouver son mari disparu. L'enquête va emmener le couple de détectives jusqu'au bord du Loch Ness.
TELERAMA
Une rocambolesque enquête où se mêlent une veuve belge, des nains, des canaris, des moines trappistes, la reine Victoria, le monstre du loch Ness… Une version drôle et intelligente des aventures du célèbre détective.
C‘était l’un des rêves de Billy Wilder : des aventures inédites pour l’un de ses héros favoris (un pur esprit logique…), Sherlock Holmes, souvent adapté mais peu gâté par le cinéma. L’intrigue, qu’il imagine avec I.A.L. Diamond, est riche, baroque, drôle, superbe d’intelligence. Les criminels n’étant plus ce qu’ils étaient, Holmes s’ennuie ! Au point de se livrer à son vice favori : cette fameuse « solution à 7 % » de cocaïne (titre initialement prévu…) que tente de lui dissimuler le fidèle docteur Watson.
Holmes et Watson sont invités aux Ballets russes, où la première ballerine supplie le détective de lui faire un enfant, afin qu’il ait son intellect… Il s’en tire en suggérant qu’il vit parfaitement heureux avec son toubib… Par la suite, le « couple », cherchant à élucider la disparition du mari d’une jeune Belge (énigmatique Geneviève Page), se retrouve confronté à des cadavres de nains échappés d’un cirque, des canaris comme blanchis de terreur, des trappistes obéissant à un mot de passe mystérieux : « Jonas »…
Une merveille ! Osmose parfaite entre film d’aventures et comédie burlesque, avec ce duo étrange que forment un Watson égrillard et un Sherlock apeuré par les femmes. Avec son humour inimitable, Wilder résout même le mystère du monstre du loch Ness. Et avec une tendresse inattendue, il nous offre cette admirable séquence où un simple « au revoir », envoyé en morse à l’aide d’une ombrelle, devient, sur la musique de Miklós Rózsa, la plus belle des déclarations d’amour.