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QUE LA FETE COMMENCE Bertrand Tavernier 1975, Philippe Noiret, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle (cape et epee)@

(taille reelle)
À la mort de Louis XIV, le neveu de ce dernier, le duc Philippe d'Orléans, assure la régence jusqu'à la majorité de Louis XV. Toutefois, le duc est un homme des plus débauchés qui se laisse influencer par les mauvais conseils. En Bretagne, le marquis de Pontcallec élabore un complot destiné à renverser le duc. L'abbé Dubois se charge alors de mettre fin à la conspiration tout en utilisant le duc à des fins personnelles.

TELERAMA
C’est dans la veine d’un Alexandre Dumas saisi par la fièvre picaresque, d’un Saint-Simon à l’œil fureteur que Bertrand Tavernier brosse cet allègre tableau des frasques intimes de Philippe d’Orléans, monarque qui passait l’essentiel de son temps à lutiner les duchesses et les filles vénales, lors de « petits soupers » aux allures de bacchanales.
Sa fresque est cocasse, pleine de verve, d’humour et de mots irrespectueux, dont la vérité historique est attestée par les études de Michelet ou de Philippe Erlanger. Il s’applique ainsi à casser le vernis de l’Histoire officielle, et ses personnages ont une profondeur d’âme qui les rend émouvants et humains. Les notables hauts en couleur sont incarnés par de prodigieux comédiens dont Tavernier a encouragé la démence jubilatoire. Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle n’ont peut-être jamais été aussi grands.
Le film prend en outre une couleur pathétique grâce au personnage d’Emilie, la jeune prostituée pleine de tendresse et de douceur meurtrie. C’est elle qui personnifie le regard moral d’un Bertrand Tavernier par ailleurs passionné par la peinture des périodes de transition. La scène finale annonce les brasiers de 1789.