À 28 ans, Tom semble marcher sur les traces de son père, un marchand de biens véreux et irresponsable. Une rencontre fortuite le pousse à croire qu'il pourrait être le pianiste concertiste de talent qu'il rêvait d'être, à l'image de sa mère. Sans cesser ses activités, il prépare une audition.
TELERAMA
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Il y a une heureuse allergie à tout ce qui ferait français dans ce vrai-faux polar dont Jacques Audiard est allé chercher l'argument dans un film américain méconnu, Fingers (1978), de James Toback. Tout ici, de la manière de filmer à la manière de voir la vie, dit l'envie d'une échappée loin des repères connus. C'est ce que raconte Audiard : l'histoire d'un jeune type qui veut tout changer. Il magouille dans l'immobilier, il est petite frappe et décide de devenir pianiste virtuose. Peut-être parce qu'il veut échapper à son père, malfrat qui lui a montré l'exemple et qui le tient comme un chien en laisse. Peut-être parce qu'il croit pouvoir se rapprocher de sa mère, qui lui a fait apprendre le piano mais qui est morte.
Il y a des fantômes, des règlements de comptes et de l'étrangeté dans l'air. Audiard se garde du registre psychologique. Il invente un univers de sensations fortes, subtiles et, par-dessus tout, nouvelles. Pour creuser le portrait de son héros, il impose un style neuf.