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LE BOSSU, Philippe De Broca 1997, Daniel Auteuil, Marie Gillain, Vincent Perez, Fabrice Luchini (cape et epee)@@

(taille reelle)
Dans la salle d'armes que tiennent maîtres Cocardasse et Passepoil, un jeune bretteur, Lagardère, presse le duc de Nevers, escrimeur réputé, de lui révéler le secret de sa fameuse botte.

TELERAMA
Avec ce remake plein de fougue du classique d’André Hunebelle, de Broca redore et dépoussière le film de cape et d’épée. Un vrai bonheur.
1699. Tout ce qui ferraille et bretaille à Paris rêve de percer le secret de la « botte de Nevers » : une pirouette, et hop, un coup d’épée fatal entre les sourcils. Gonzague, un scélérat dévoré d’ambition et de jalousie, a juré la perte dudit Nevers, duc frivole et mondain…
N’en déplaise aux nostalgiques, la tignasse de Daniel Auteuil vaut bien la minivague de son prédécesseur Jean Marais, dirigé en 1959 par André Hunebelle. Même fougue, même plaisir enfantin du déguisement, mêmes acrobaties, chevauchées et autres rodomontades. Philippe de Broca redore et dépoussière le film de cape et d’épée. Les couleurs et les paysages flamboient, les robes et les dentelles s’animent, les lames retrouvent leur éclat. Mais ici, les combats crépitent d’une énergie et d’une brutalité toutes neuves. Les comédiens se donnent bien plus que les poupées en costumes d’antan. Daniel Auteuil, d’abord, Lagardère tout en force puis Bossu-Arlequin, féroce et joueur, puis Bossu-Cyrano, touchant et ambigu. Fabrice Luchini est exceptionnellement sobre, Vincent Perez joue les fats avec beaucoup d’autodérision. Enfin, Marie Gillain vivifie gaillardement son rôle de jeune première. Plus qu’un simple exercice de style : un vrai bonheur.