King, un lionceau destiné au commerce, s'échappe de l'aéroport et trouve refuge chez Inès et Alex. Ensemble ils ont l'idée folle de l'emmener en Afrique. Cependant, les douaniers ne facilitent pas leur mission. Max, leur grand-père, qu'ils n'ont vu que deux fois dans leur vie, rejoint l'aventure.
TELERAMA
Les péripéties d’une jeune fille et d’un lionceau en images de synthèse... Clins d’œil à Spielberg, esthétique à la “Stranger Things” : le film de David Moreau ne révolutionnera pas le genre.
Le générique d’ouverture tout en animation crayonnée sur des lignes de cahier d’écolier annonce la couleur : les enfants, ce sera l’aventure ! D’aventures, la jeune Inès en manque justement désespérément. Heureux hasard donc, quand le fugitif le plus recherché de France, tout juste échappé de l’aéroport d’Orly, trouve refuge dans sa chambre de banlieue pavillonnaire. Féroce, hirsute et carnassier, l’ennemi public numéro 1 montre les dents… mais, oh, surprise !, ce n’est qu’un lionceau.
Après une première rencontre très référencée, en hommage à Steven Spielberg, maître des films d’aventures à hauteur d’enfants, la cavale peut commencer. Du Val-de-Marne à la mer Méditerranée, un cortège dépareillé s’élance, constitué d’Inès, de son grand frère Alex, qu’elle déteste, et de leur grand-père peu débonnaire, trouvé en chemin (Gérard Darmon). Il faut sauver King, la boule de poils – toute numérique. Avec les agents des douanes aux trousses, la seule solution serait de rallier l’Afrique.
Sans crier gare, David Moreau (Ils, Seuls, 20 Ans d’écart) se paie une virée nostalgique terriblement eighties. Photographie bleutée, couleurs néons flashy et panoplie vestimentaire réglementaire (tennis blanches, Eastpack, tee-shirt rayé, etc.). Seul l’usage abondant des smartphones à l’écran rappelle que l’opinion publique peut dorénavant s’émouvoir de la condition animale grâce à des hashtags et des posts Instagram. Un zèle de modernisme plus pataud qu’efficace, qui ne sauve pas le film de ses longueurs et des personnages adultes bien mal écrits. À voir seulement pour la mise en scène, qui lorgne et copie jusqu’au bout E.T., l’extra-terrestre, Stranger Things et consorts. On regrette d’ailleurs que King soit un lionceau plutôt qu’une vraie bestiole bizarre pour oser un vrai film de genre.