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farmer (mylene) - desenchantee (chanson fr) 1991 @@

(taille reelle)


Tous mes idéaux : des mots abîmés
Je cherche une âme qui pourra m'aider
Je suis d'une génération désenchantée,


Pour Laurent Boutonnat, la chanson est « un coup de projecteur sur une génération en mal de futur ». En 1990, la fin de la tournée a été une période déstabilisante pour Mylène Farmer : « C'est un moment de vide, et non pas de doute. Une absence d'idées quant à une écriture pour un autre album. C'est pour cela que j'ai laissé passer un peu de temps avant de me remettre à écrire. Mylène Farmer profite de cette période pour lire, apprendre S'ensuit l'écriture et l'enregistrement de son nouvel album pendant cinq mois. Nombreux seront ceux qui attribueront un sens politique à la chanson. En effet, le titre sort dans une période de grande morosité en France. On parle beaucoup des déçus du mitterrandisme, François Mitterrand ayant été réélu président de la République en 1988 à la suite d'une campagne qui avait particulièrement séduit les jeunes, campagne portée par le slogan « Génération Mitterrand ». Pour Mylène Farmer, qui se situe « hors du temps, hors de l'histoire », il n'y a pas de revendication politique dans ce texte : « Cela n'implique que moi. Je ne dis pas que l'époque est "désenchantée". Mais que mon regard sur la vie, sur les choses l'est.
Désenchantée est une chanson de Mylène Farmer, écrite par Mylène Farmer et composée par Laurent Boutonnat, sortie en mars 1991.

[Couplet 1]
Nager dans les eaux troubles des lendemains
Attendre ici la fin
Flotter dans l'air trop lourd
Du presque rien
À qui tendre la main ?

[Pre-Refrain]
Si je dois tomber de haut
Que ma chute soit lente
Je n'ai trouvé de repos
Que dans l'indifférence
Pourtant, je voudrais retrouver l'innocence
Mais rien n'a de sens, et rien ne va

[Refrain]
Tout est chaos à côté
Tous mes idéaux : des mots abîmés
Je cherche une âme qui pourra m'aider
Je suis d'une génération désenchantée, désenchantée

[Couplet 2]
Qui pourrait m'empêcher
De tout entendre
Quand la raison s'effondre
À quel saint se vouer
Qui peut prétendre
Nous bercer dans son ventre

[Pre-Refrain]
Si la mort est un mystère
La vie n'a rien de tendre
Si le ciel a un enfer
Le ciel peut bien m'attendre
Dis moi, dans ces vents contraires comment s'y prendre ?
Plus rien n'a de sens, plus rien ne va

[Refrain]
Tout est chaos à côté
Tous mes idéaux : des mots abîmés
Je cherche une âme qui pourra m'aider
Je suis d'une génération désenchantée, désenchantée

Chaos, chaos, chaos
Chaos, chaos, chaos

[Refrain]
Tout est chaos à côté
Tous mes idéaux: des mots abîmés
Je cherche une âme qui pourra m'aider
Je suis d'une génération désenchantée, désenchantée
Tout est chaos (chaos, chaos) à côté
Tous mes idéaux (chaos, chaos): des mots abîmés
Je cherche une âme (chaos, chaos) qui pourra m'aider
Je suis d'une génération (chaos, chaos)
Désenchantée, désenchantée
Tout est chaos (chaos, chaos) à côté
Tous mes idéaux (chaos, chaos): des mots abîmés

Une gardienne revêche traîne Mylène Farmer, cheveux courts et casquette sur la tête, dans un camp de travail. La jeune femme est accueillie par ses congénères avec des jets de pierres et de boules de neige, avant que ceux-ci ne prennent la fuite. Parmi eux, un petit garçon (Adil Med Mejrhirrou) vole la casquette de la jeune femme et lui donne un coup de pied. Deux gardes viennent la relever et l'emmènent dans un dortoir peuplé de rats.

Mylène y retrouve le petit garçon, qui partage une cigarette avec elle. La scène suivante nous montre tous ces captifs au travail, sous le contrôle des gardes, en train de transporter des sacs qui semblent bien lourds... Si lourds que le petit perd l'équilibre et tombe au sol. Un garde vient le relever et l'emmène avec lui. Au moment du repas, Mylène croise son regard : il a un œil tuméfié par les coups. La soupe servie est plutôt misérable : Mylène y trouve un cafard, qu'elle contemple d'un air dégoûté, avant que son voisin ne lui prenne et l'engloutisse. Révoltée, elle se lève et rend sa gamelle à la gardienne.

Sous le regard ravi de la matonne (Erika Francz Jánofné), la gardienne lui décoche un grand coup au visage. Mylène fait alors demi-tour et monte sur les tables, envoyant valser les lampes et retirant le bois qui cloisonne les fenêtres. Peu à peu, les autres prisonniers la suivent et se mettent à se révolter. Mylène frappe la gardienne, tandis que tous les captifs saccagent les lieux et s'échappent.

Les gardes tentent d'intervenir, mais se font tabasser et même fusiller, notamment par des enfants. Les révoltés arrivent devant une grande étendue de neige, courent, courent... Puis s'arrêtent. Devant eux, la neige s'étend à perte de vue. Ils n'ont aucun endroit où aller. La fuite ne mène nulle part.