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LA TOUR MONTPARNASSE INFERNALE, Charles Nemes 2000, Eric Judor, Ramzy Bedia, Marina Fois

(taille reelle)
Eric et Ramzy lavent les vitres de la Tour Montparnasse. La journée s'achève et seule Marie-Joëlle se trouve encore dans les bureaux désertés ; elle attend son oncle, un patron despotique. Eric tente en vain de séduire la jeune femme avec de nombreuses mimiques. L'oncle arrive enfin, entouré de ses fidèles. Soudain, des malfaiteurs surgissent dans le but de dérober le contenu d'un coffre-fort.

TELERAMA
Le titre annonce une parodie du cinéma d’action américain, et un sens du gag à cheval sur le burlesque et l’Almanach Vermot. Côté pastiche, c’est le service minimal. Cambriolage, prise d’otages et dynamitage au cinquantième étage : une collection de clichés à peine revus et corrigés, et très platement filmés. Le décor « hollywoodien » est à la fois mal conçu et mal exploité visuellement, ni vrai ni faux, ni bande dessinée, ni grand spectacle.
L’esprit foufou d’Éric et de Ramzy vient heureusement pirater ce film mou. C’est d’ailleurs leur rôle dans l’histoire : deux laveurs de carreaux de la tour Montparnasse, gaffeurs et toujours à côté de la plaque, court-circuitent un braquage. Les deux compères finissent par retourner à leur profit la nullité des situations et la faiblesse de la mise en scène, emportées par une loufoquerie qui fait feu de tout bois. C’est souvent plaisant et assez sympathique : au lieu de chercher à devenir de grands acteurs comiques qu’on prendra au sérieux, Éric et Ramzy s’amusent avec leur film comme des gamins qui cassent leur jouet.