Quelque part dans le royaume de France en 1186, Balian, jeune forgeron accablé par l'existence, apprend qu'il est le fils de Godefroy d'Ibelin. Mais cette noble lignée le contraint de se rendre en Terre sainte pour défendre Jérusalem reconquise. Une fois en Palestine, il s'initie à l'art de la guerre et aux intrigues politiques, grâce à l'aide de Tiberias, le puissant conseiller militaire du roi.
TELERAMA
Un plaisir de cinéma naïf et sincère. Très efficace.
Cinq ans après Gladiator, Ridley Scott a rouvert ses manuels d'histoire, passant de la pax romana (relative) aux temps (troublés) des croisades. Il évacue toute lecture politique, même si des troupes d'occupation harcelées par des fous de Dieu, ça fait forcément penser à aujourd'hui... Les braves types de Kingdom of Heaven sont des humanistes avant la lettre : Balian, fils naturel d'un « seigneur françois », lancé vers la Terre sainte par son papa croisé ; Baudoin IV, souverain de Jérusalem, roi lépreux qui cache son visage putréfié sous un masque d'argent ; ou encore Saladin, l'adversaire chevaleresque, qui résiste aux tentations bellicistes, pour le bien de son peuple. Les méchants sont les Templiers qui menacent l'équilibre d'une Jérusalem multiconfessionnelle. Intrigues de cour qui offrent à Jeremy Irons, David Thewlis ou Brendan Gleeson des accents quasi shakespeariens. Et le siège final de Jérusalem est un beau morceau de bravoure...