Egypte, 1914. Des extraterrestres récupèrent quatre pierres magiques, symboles des quatre éléments, jadis confiées à des prêtres. Avant de partir, les extraterrestres promettent que dans 300 ans, ils rapporteront les précieux cailloux. Au XXIIIe siècle, alors qu'ils font route vers la Terre, ils sont anéantis par la planète du Mal. Les habitants de ce monde maléfique, les Mangalores, s'emparent des pierres et foncent vers la Terre.
TELERAMA
Au XXIIIᵉ siècle, dans un univers étrange et coloré, où tout espoir de survie est impossible sans la découverte du Cinquième Elément, un héros peu ordinaire affronte le Mal pour sauver l’Humanité. Emmené par l’impeccable Bruce Willis, ce film devenu culte est une suite de scènes spectaculaires.
Chaque film de Luc Besson trace une ligne de fuite. Sous terre (Subway) ou sous l'eau (Le Grand Bleu), ce grand enfant veut être ailleurs, et loin. Ici, il prend également ses distances avec la réalité : trois siècles, excusez du peu. Le Cinquième Elément est le colossal joujou dont Besson rêvait depuis tout petit, avec une débauche de maquettes et d'effets spéciaux, certains hallucinants (New York vu comme un échafaudage de boulevards périphériques). Au vertige de foire du Trône s'ajoute l'impression d'un jeu vidéo où l'on zapperait d'Indiana Jones à La Guerre des étoiles, en passant par Brazil. Surprise : on se retrouve à rire avec le gosse gâté, qui a bien mené son affaire.
Besson a recruté des maîtres en science-fiction dessinée, comme Mézières et Moebius, pour lui imaginer tortues géantes et taxis volants. Et Jean-Paul Gaultier a habillé tout ce petit monde. La BD vivante tient la route et amuse, parce que Besson s'est lui-même amusé à prendre toutes les libertés avec la panoplie des tics et des gadgets indispensable au genre.