Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, dans un Mexique sous domination espagnole, un hors-la-loi pris malgré lui pour un prêtre aide les habitants d'un village à reconquérir leur liberté.
TELERAMA
Mexique, 1750. Un bandit devenu prêtre défend un village contre une tribu indienne. Verneuil a très bien mis en scène les séquences d’action, sans négliger l’aspect psychologique du personnage (Anthony Quinn, dont on note la sobriété inhabituelle).
Au milieu du XVIIIe siècle, à Chihuahua, au Mexique. Poursuivi par les troupes gouvernementales, le rebelle Leon Alastray est hébergé et soigné par un vieux père franciscain, le père Joseph. Ce dernier est envoyé dans le village de San Sebastian, où il emmène Alastray. Après un long trajet à travers le désert, les deux hommes atteignent enfin San Sebastian, où une violente attaque des Indiens yaquis vient de se produire. Le père Joseph est tué par un pillard, et Alastray, habillé en franciscain, est pris par les habitants pour le prêtre qu’ils attendaient…
Henri Verneuil a manifestement tenté de retrouver le style et le succès des Sept Mercenaires, de célèbre mémoire et auxquels on ne peut s’empêcher de penser, ne serait-ce qu’en raison de la présence de Charles Bronson. Comme Les Sept Mercenaires, La Bataille de San Sebastian est l’histoire d’un village qui va faire face à ses agresseurs habituels et combattre pour sa liberté. À cet argument du scénario s’ajoute celui du bandit que l’on prend pour un prêtre et qui, peu à peu, s’amendera.
Plus habitué à diriger Gabin qu’Anthony Quinn, Henri Verneuil n’a pas démérité et même si plus d’une fois on regrette que les rapports d’Alastray avec les bandits ou les Indiens n’aient pas plus de relief, la bataille finale reste un spectaculaire morceau de bravoure, digne des réussites américaines du genre. Anthony Quinn, que l’on a parfois connu inégal, parvient à donner à son personnage une véritable intensité, son jeu semblant d’ailleurs par moments curieusement inspiré de certains acteurs japonais.