La guerre d’Algérie ou Révolution algérienne (mais aussi guerre d'indépendance algérienne ou guerre de libération nationale), est une guerre qui s'est déroulée de 1954 à 1962 en Algérie, colonie française depuis 1830 et divisée en départements depuis 1848, et dont l'aboutissement est l'indépendance du territoire le 5 juillet 1962.
En tant que guerre d'indépendance et de décolonisation, elle oppose des nationalistes algériens, principalement réunis sous la bannière du Front de libération nationale (FLN), à la France. Elle est à la fois un double conflit militaire et diplomatique et aussi une double guerre civile, entre les communautés d'une part et à l'intérieur des communautés d'autre part6. Elle a lieu principalement sur le territoire de l'Algérie française, avec également des répercussions en France métropolitaine.
Elle entraîne de graves crises politiques en France, avec pour conséquences le retour au pouvoir de Charles de Gaulle et la chute de la Quatrième République, remplacée par la Cinquième République. Après avoir donné du temps à l'armée française pour lutter contre l'ALN en utilisant tous les moyens à sa disposition, De Gaulle penche finalement pour l'autodétermination en tant que seule issue possible au conflit, ce qui conduit une fraction de l'armée française à se rebeller et entrer en opposition ouverte avec le pouvoir, rapidement matée. La guerre d'Algérie présente un bilan lourd et les méthodes employées durant la guerre par l'armée française (torture, répression de la population civile algérienne) furent controversées. Le conflit débouche, après les accords d'Évian du 18 mars 1962, sur l'indépendance de l'Algérie le 5 juillet suivant, et précipite l'exode des habitants d'origine européenne, dits Pieds-Noirs et des juifs, ainsi que le massacre de plusieurs dizaines de milliers de harkis.