arpoma.com - Rep. / Data
(4 sur 5)   (liste)

PULP FICTION, Quentin Tarantino 1994, John Travolta, Samuel L. Jackson, Bruce Willis, Uma Thurman (thriller burlesque)@@@

(taille reelle)
Deux amoureux paumés s'apprêtent à prendre d'assaut le tiroir-caisse d'une cafétéria. Non loin d'eux, deux consommateurs boivent tranquillement leur café. Par malheur pour les apprentis truands, il s'agit de Vincent et de Jules, des tueurs professionnels dont la vie est une longue course d'obstacles, particulièrement ces derniers temps. Prié par Marsellus, un caïd, d'accompagner son épouse Mia au restaurant, Vincent s'exécute, allant jusqu'à participer à un concours de danse. Plus tard, victime d'une overdose, Mia s'effondre sous ses yeux. De son côté, en cavalant après Butch, un boxeur indélicat, Wallace s'est mis dans de beaux draps...

TELERAMA
Deuxième film de Tarantino, qui inscrivit définitivement son auteur dans la légende. Personnages burlesques, dialogues déphasés, timing déstructuré (et la performance d’Uma Thurman dans le rôle de Mia Wallace) : la “Tarantino touch” dans toute sa splendeur.

Avec le recul, Pulp Fiction semble bien être la matrice tarantinesque. Presque un classique. Tous les ingrédients y sont, indissociables : le récit foutraque qui bascule à chaque instant (c'est l'histoire d'un couple d'apprentis braqueurs qui décident de... mais il y a deux tueurs qui... et un boxeur que...) ; la violence surréelle, jamais racoleuse, désamorcée par le burlesque ; la joute verbale — même des apprentis braqueurs, ça discute, ça fait des projets d'avenir, ça prend son temps avant de sortir les flingues —, la mythologie hollywoodienne, inlassablement revisitée, car ces histoires de caïds, de poules de luxe et de dealers, en 1994, on les avait déjà vues et revues, mais racontées comme ça, sûrement pas.

Pulp Fiction n'occultait rien, pas même le plaisir de la drogue, ni celui de la gâchette facile, ajoutant juste, l'air de rien, que ce genre de plaisir se paie : Uma Thurman, salement shootée, avait droit à une séance de réanimation éprouvante, et les tueurs devaient nettoyer les conséquences de leurs oeuvres. Petit prélude au sort que Tarantino réserverait un jour aux nazis (Inglourious Basterds) ou aux esclavagistes de Django unchained...