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18 job 38

(taille reelle)
Alors Yahweh répondit à Job du sein de la tempête, et dit :
Quel est celui qui obscurcit ainsi le plan divin, par des discours sans intelligence ?
Ceins tes reins, comme un homme : je vais t’interroger, et tu m’instruiras.
Où étais-tu quand je posais les fondements de la terre ? Dis-le, si tu as l’intelligence.
Qui en a fixé les dimensions ? Le sais-tu ? Qui a tendu sur le cordeau ?
Sur quoi ses bases reposent-elles, ou qui en a posé la pierre angulaire,
quand les astres du matin chantaient en chœur, et que tous les fils de Dieu poussaient des cris d’allégresse ?
Qui a fermé la mer avec des portes, lorsqu’elle sortit impétueuse du sein maternel ;
quand je lui donnai les nuages pour vêtements, et pour langes d’épais brouillards ;
quand je lui imposai ma loi, que je lui mis des portes et des verrous,
et que je lui dis : « Tu viendras jusqu’ici, non au delà ; ici s’arrêtera l’orgueil de tes flots » ?
As-tu, depuis que tu existes, commandé au matin ? As-tu indiqué sa place à l’aurore,
pour qu’elle saisisse les extrémités de la terre et qu’elle en secoue les méchants ;
pour que la terre prenne forme, comme l’argile sous le cachet, et qu’elle se montre parée comme d’un vêtement ;
pour que les malfaiteurs soient privés de leur lumière, et que le bras levé pour le crime soit brisé ?
Es-tu descendu jusqu’aux sources de la mer, t’es-tu promené dans les profondeurs de l’abîme ?
Les portes de la mort se sont-elles ouvertes devant toi, as-tu vu les portes du sombre séjour ?
As-tu embrassé l’étendue de la terre ? Parle, si tu sais toutes ces choses.
Où est le chemin qui conduit au séjour de la lumière, et où se trouve la demeure des ténèbres ?
Tu pourrais les saisir en leur domaine, tu connais les sentiers de leur séjour !...
Tu le sais sans doute, puisque tu étais né avant elles ; le nombre de tes jours est si grand !
Es-tu entré dans les trésors de la neige ? As-tu vu les réservoirs de la grêle,
que je tiens prêtes pour le temps de la détresse, pour les jours de la guerre et du combat ?
Par quelle voie la lumière se divise-t-elle, et le vent d’orient se répand-il sur la terre ?
Qui a ouvert des canaux aux ondées, et tracé une route aux feux du tonnerre,
afin que la pluie tombe sur une terre inhabitée, sur le désert où il n’y a point d’hommes ;
pour qu’elle arrose la plaine vaste et vide, et y fasse germer l’herbe verte !
La pluie a-t-elle un père ? Qui engendre les gouttes de la rosée ?
De quel sein sort la glace ? Et le givre du ciel, qui l’enfante,
pour que les eaux durcissent comme la pierre, et que la surface de l’abîme se solidifie ?
Est-ce toi qui serres les liens des Pléiades, ou pourrais-tu relâcher les chaînes d’Orion ?
Est-ce toi qui fais lever les constellations en leur temps, qui conduis l’Ourse avec ses petits ?
Connais-tu les lois du ciel, règles-tu ses influences sur la terre ?
Elèves-tu ta voix jusque dans les nues, pour que des torrents d’eau tombent sur toi ?
Est-ce toi qui lâches les éclairs pour qu’ils partent, et te disent-ils : « Nous voici ! »
Qui a mis la sagesse dans les nuées, ou qui a donné l’intelligence aux météores ?
Qui peut exactement compter les nuées, incliner les urnes du ciel,
pour que la poussière se forme en masse solide et que les glèbes adhèrent ensemble ?
Est-ce toi qui chasses pour la lionne sa proie, qui rassasies la faim des lionceaux,
quand ils sont couchés dans leur tanière, qu’ils se tiennent en embuscade dans le taillis ?
Qui prépare au corbeau sa pâture, quand ses petits crient vers Dieu, qu’ils errent çà et là, sans nourriture ?