En 1899, dans un champ de pommes de terre près de Dantzig (Gdansk), un fuyard se cache sous les jupes d'une paysanne kachoube. C'est ainsi qu'Anna Bronski conçoit sa fille Agnès, qui, à son tour, le 12 septembre 1924, met au monde le petit Oscar.
TELERAMA
Dantzig, 1924. Seule la promesse de recevoir un tambour le jour de son troisième anniversaire convainc le nouveau-né Oskar de ne pas retourner dans le ventre de sa mère ! Trois ans plus tard, l’enfant décide de ne plus grandir. Pendant ce temps, l’Histoire poursuit sa triste sarabande et le parti nazi menace…
Avec son petit tambour dont il ne se sépare jamais, Oskar sème partout la zizanie. Et grâce à sa voix stridente, il brise tout ce qui l’ennuie : paire de lunettes de son institutrice, pendule du salon familial, vitres du quartier.
Avec cette adaptation du roman de Günter Grass, Volker Schlöndorff ne se contente pas de multiplier les dérivations fantaisistes, il bâtit une fable métaphorique qui radiographie trente années de l’histoire allemande. Le film convainc quand il s’intéresse exclusivement à Oskar et à sa perception du monde. Mais il se révèle lourdement démonstratif dans la peinture allégorique des événements politiques. La mise en scène peine à relever les délirantes promesses du scénario. Le Tambour avait tout pour être un chef-d’œuvre, il se révèle seulement passionnant par intermittence.