Au bord des fleuves de Babylone
nous étions assis et nous pleurions
nous souvenant de Sion
Le psaume 137 (136 selon la Vulgate catholique et la numérotation grecque) est l'un des psaumes les plus connus du livre des Psaumes. Il est le seul des 150 psaumes à évoquer l'exil à Babylone qui a suivi la prise de Jérusalem par le roi de Babylone Nabuchodonosor en 586 av. J.-C. Selon la tradition rabbinique, il a été écrit par le prophète Jérémie. Ce psaume est appelé en latin Super flumina Babylonis, d'après son incipit. Il a été mis en musique à maintes reprises et se retrouve aussi dans la littérature.
Michel-Richard Delalande est le maître du grand motet français. À la suite de Robert, Du Mont, Lully, Charpentier, et avec Couperin, Clérambault, Campra, Forqueray, Grigny, Desmarest, Marin Marais, Jean-Fery Rebel, Rameau, Mondonville et Leclair, il incarne le baroque musical français. Ses compositions religieuses annoncent les cantates de Bach et ses chœurs les oratorios de Haendel.
Michel-Richard de Lalande1 (Paris, 15 décembre 1657 - Versailles, 18 juin 1726) est un musicien français qui a composé, pour le roi Louis XIV, essentiellement de la musique religieuse (des motets inspirés de textes latins tirés des Psaumes) mais aussi des divertissements, des pastorales et des ballets.
Sa renommée perdurera jusqu’aux approches de la Révolution grâce, notamment, à des exécutions au Concert Spirituel des Tuileries. En 1722, le roi Louis XV le nomme chevalier de l'ordre de Saint-Michel.
Super flumina Babylonis, 00:00
In salicibus in medio ejus, 03:36
Quia illic interrogaverunt nos, 05:55
Hymnum cantate nobis, 06:32
Si oblitus fuero tui, 08:56
Adhaereat lingua mea, 10:21
Memor esto Domine filiorum Edom, 12:44
Filia Babylonis misera, 13:51
Beatus qui retribuet tibi, 14:10
Beatus qui tenebit, 15:20
Psaume 137 (136) : Au bord des fleuves de Babylone
(Vêpres du mercredi, ainsi que pour la Pentecôte)
Les Arts Florissants - Dir. William Christie
01 Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, + nous souvenant de Sion ; *
02 aux saules des alentours nous avions pendu nos harpes.
03 C'est là que nos vainqueurs nous demandèrent des chansons, + et nos bourreaux, des airs joyeux : * « Chantez-nous, disaient-ils, quelque chant de Sion. »
04 Comment chanterions-nous un chant du Seigneur + sur une terre étrangère ? *
05 Si je t'oublie, Jérusalem, que ma main droite m'oublie !
06 Je veux que ma langue s'attache à mon palais + si je perds ton souvenir, * si je n'élève Jérusalem, au sommet de ma joie.
07 [Souviens-toi, Seigneur, des fils du pays d'Édom, + et de ce jour à Jérusalem * où ils criaient : « Détruisez-la, détruisez-la de fond en comble ! »
08 O Babylone misérable, + heureux qui te revaudra les maux que tu nous valus ; *
09 heureux qui saisira tes enfants, pour les briser contre le roc !]