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SANS IDENTITE, Jaume Collet-Serra 2011, Liam Neeson, Diane Kruger (thriller espionnage)@@

(taille reelle)
Alors qu'il se trouve à Berlin pour donner une conférence, le docteur Martin Harris est victime d'un grave accident de taxi. Il tombe dans le coma et se réveille plusieurs jours plus tard, à l'hôpital. Sa vie a alors basculé. Personne, pas même sa propre femme, Elizabeth, ne le reconnaît. Il découvre bientôt qu'un homme a usurpé son identité et qu'il cherche à le tuer. Les autorités refusent de l'écouter et Martin se retrouve seul, exténué et en cavale.

TELERAMA
Pour l'amateur de récits d'espionnage, pour qui garde la nostalgie des contes de la guerre froide, Berlin, toujours emplie de fantômes d'avant la chute du Mur, reste un terrain de jeu prisé. La principale qualité de ce petit thriller néo-hitchco-ckien est bien d'avoir pris cette ville comme décor : on y suit les déambulations musclées de Liam Neeson, privé d'identité (un cousin un peu simplet de Jason Bourne), poursuivi par des conspirateurs armés jusqu'aux dents - la raison de leur hostilité importe peu. Le héros sans nom se fait aider, et c'est très bien, par une improbable chauffeur de taxi bosniaque (Diane Kruger, dans ce que l'on peut appeler un contreemploi). Et aussi, lieu de l'action oblige, par un ancien agent de la Stasi : Bruno Ganz fait un numéro savoureux de vieillard roué, exercice de cabotinage qui évoque le jeu ultra expressionniste de Peter Lorre dans les séries B d'antan.
On sait gré au réalisateur espagnol, devenu faiseur anglophone, d'éviter le piège high-tech. Il offre ici un divertissement presque suranné, aux péripéties hautement distrayantes, à défaut d'être crédibles. Le décor final du légendaire hôtel Adlon (en ruine dans La Scandaleuse de Berlin, de Billy Wilder, en 1945, reconstruit depuis) confirme la morale bien connue : pour visiter une ville, espion vaut bien touriste.