La Sonate pour piano n° 20 en la majeur D. 959 est l'avant-dernière sonate de Franz Schubert. Composée en septembre 1828 pour pianoforte, elle témoigne d'une liberté de création avantgardiste, et est célèbre pour la mélodie romantique de son second mouvement, un andantino.
Avec le quintette en ut majeur et les sonates pour piano n° 19 et n° 21, terminées le 26 septembre 1828, il s'agit d'une des dernières œuvres achevées du compositeur. Franz Schubert a conçu cette pièce dans un tout aux thèmes cycliques qu'elle forme avec ces sonates testamentaires (de). Destinées à l'interprète le plus fameux de Ludwig van Beethoven, Johann Nepomuk Hummel, elles sont un hommage au maître décédé un an et demi auparavant.
Affaibli par la syphilis et l'alcool depuis six années, le compositeur, déjà célèbre, s'est réfugié en septembre 1828 chez son frère aîné, Ferdinand. Celui-ci occupe, avec sa femme Anna (qui mourra quelques mois plus tard), un appartement dans une maison du quartier de Wieden à Vienne. Franz Schubert a l'occasion de faire entendre ses dernières compositions auprès d'un public qui les reçoit très favorablement. Le 19 novembre, âgé de trente et un ans, il est emporté par le typhus après deux semaines de fièvre.
Son éditeur, Heinrich Albert Probst, ne reçoit pas le manuscrit des « Trois Grandes Sonates ». C'est à titre posthume, dix ans plus tard, qu'Antoine Diabelli les édite.
A une date antérieure inconnue, au plus tôt en 1827, Schubert a composé un autre andantino, en la bémol majeur, qui figurera dans les Moments musicaux (D. 780). Plus tôt encore, à l'âge de vingt ans, en 1816, il avait écrit un andantino en do majeur (D. 348).