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BRONX, Olivier Marchal 2020, Jean Reno, Gerard Lanvin (policier)@

(taille reelle)
Dans les quartiers Nord de Marseille, une tuerie orchestrée par le clan Bastiani a lieu. Vronski, un flic de la brigade antigang et Costa, un chef de groupe de la BRB aux pratiques douteuses sont deux rivaux en charge de l'enquête. La situation dégénère lorsqu'un témoin-clé est assassiné durant sa garde à vue. En pleine guerre des gangs, Vronski et ses hommes, pour sauver leur peau, seront obligés de faire des choix lourds de conséquences.

TELERAMA
Produit par la Gaumont mais privé de sortie en salles par la pandémie et lancé d’abord sur Netflix, ce polar est un frère jumeau de Bac Nord. Le réalisateur de 36, quai des Orfèvres y raconte la folie des règlements de comptes qui précipite, à Marseille, flics et voyous dans un même panier de crabes. Son cinéma plus à l’ancienne que celui de Cédric Jimenez peut paraître moins séduisant, ou moins tape-à-l’œil.
La cité phocéenne a enfanté des voyous sauvages et perverti les représentants de la loi. Dès le début de Bronx, les enjeux sont posés avec l’ascendant que le truand Paul Maranzano (Gérard Lanvin) prend sur le policier Richard Vronsky (Lannick Gautry), héros ambigu, capable de franchir la ligne jaune au nom de l’amitié qui le lie à quelques hommes de sa brigade. Ou de balancer le nom d’un informateur à des criminels en échange d’une info sur une grosse livraison de cocaïne…
Ancré dans une réalité nouvelle, une violence plus radicale, le film installe pourtant des repères classiques. Comme ce grand patron de la police qu’incarne Jean Reno ou ce personnage confié à Claudia Cardinale, une veuve noire qui règne sur un clan corse digne du Parrain. Cette savoureuse vision d’ensemble de la pègre est peu à peu balayée par la démesure des règlements de comptes marseillais, qui donnent lieu à des scènes saisissantes. Mission accomplie pour ce cinéma certes un peu macho mais solide et plein de seconds rôles très bien tenus.