Un soir, Tanguy sonne à la porte, complètement abattu. Sa femme l'a quitté et il se retrouve seul avec Zhu, sa fille de seize ans qui prépare le baccalauréat. Celle-ci semble prendre la situation avec calme, contrairement à son père.
Paul et Édith prennent leur fils en pitié, et consentent à ce qu'il reste avec Zhu, le temps qu'il voudra.
TELERAMA
Dix-huit ans après le succès phénoménal de ses premières aventures, Tanguy revient, avec ses lunettes de myope et son bon sourire de faux jeton. Le fiston a désormais 44 ans. Toujours aussi crispant, toujours aussi mielleux, mais désormais doté d’un mini-moi encombrant : une fille adolescente, dangereusement sage.
Qu’apporte cette suite ? Pas grand-chose. La farce a perdu de son mordant, et réitère, avec quelques variations, les mêmes gags, en plus paresseux. Si l’on retrouve avec plaisir les parents — à peine troublés par des problèmes d’arthrose et de prostate —, les personnages secondaires sont sacrifiés, voire inutiles. Par ailleurs, presque deux décennies plus tard, l’univers dans lequel évoluent les personnages paraît totalement déconnecté des réalités de l’époque. Le film, qui aurait pu être tourné il y a trente ans, dépeint des grands bourgeois confits dans une bulle confortable, hors du monde moderne. Comme Chatilliez, qui semble ne plus vraiment être en phase avec l’air du temps… Cette suite paraît aussi longuette qu’un séjour de Tanguy à la maison.