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WORKING GIRL, Mike Nichols 1988, Melanie Griffith, Harrison Ford (comique)@@

(taille reelle)
Tess McGill, secrétaire dans une société de courtage new-yorkaise, enrage de ne pas être estimée à sa juste valeur et rêve de promotion. Sa rébellion lui vaut d'être mutée au service `Fusions et Acquisitions', dont Katharine Parker, une femme ambitieuse et au premier abord sympathique, vient de prendre la tête.

TELERAMA
Les rondeurs de Melanie Griffith contre le “pétard osseux” (dans le texte !) de Sigourney Weaver. Sous la bonne humeur, le cynisme mis à nu.
« J’ai une tête pour les affaires et un corps pour le péché », minaude Melanie Griffith. En une phrase bien troussée, elle résume la duplicité de cette pétillante comédie. On nous offre, à première vue, l’histoire réconfortante d’une revanche sociale : un conte de fées moderne avec bergère-dactylo qui se transforme en princesse du business. Mais, comédie d’imposture (Tess réussit en usurpant l’identité de sa patronne), le film aussi se fait passer pour un autre. Il nous parle de courage, de volonté, de grands sentiments, alors qu’il ne s’agit que d’un arrivisme en vogue, en ce long hiver reaganien que traversait alors l’Amérique. Éloge joyeusement cynique de la réussite, Working Girl, pour ne pas dire « self-made-girl », n’en est pas moins divertissant : le rythme est enlevé, les caractères sont bien croqués, les manigances, ficelées serré. Et Melanie Griffith excelle dans ce rôle ambigu de Rastignac en tailleur sexy.