Reine du ciel, réjouissez-vous
car Celui que vous avez porté dans votre sein
est ressuscité comme Il l'a dit,
alléluia
Regina Cœli est une antienne mariale, prière chrétienne chantée en latin, dédiée à la Vierge Marie et associée à la joie de la résurrection de Jésus. C'est l'une des quatre hymnes mariales du catholicisme (avec le Salve Regina, l'Alma Redemptoris Mater et l'Ave Regina cœlorum). Son titre (ou incipit) - constitué des deux premiers mots du texte - signifie « Reine du Ciel ». L'origine de cette antienne remonte au xiie siècle. Elle est courte et regroupe 4 vers, puis 2, avant l'Oraison conclusive. Seuls les deux premiers vers présentent une rime. Ces deux vers et le suivant se terminent par le mot Alleluia, comme un refrain. Après les quatre premiers vers, l'antienne enchaîne sur le verset suivi de son répons. L'un et l'autre amènent également un Alleluia. La prière se clôt sur une Oraison en forme d'invocation.
Cette prière est chantée du Samedi Saint à midi, veille de Pâques, jusqu'au samedi à midi veille de la Trinité (le dimanche de la Trinité suit celui de la Pentecôte)1. Elle termine la prière des Complies et remplace la prière de l'Angélus à 7 h, 12 h et 19 h. À partir de l'Ascension, les paroles latines du Regina Caeli « Resurrexit sicut dixit » peuvent être remplacées par « Jam [ou : Iam] ascendit sicut dixit ».
Michel-Richard Delalande est le maître du grand motet français. À la suite de Robert, Du Mont, Lully, Charpentier, et avec Couperin, Clérambault, Campra, Forqueray, Grigny, Desmarest, Marin Marais, Jean-Fery Rebel, Rameau, Mondonville et Leclair, il incarne le baroque musical français. Ses compositions religieuses annoncent les cantates de Bach et ses chœurs les oratorios de Haendel.
Michel-Richard de Lalande1 (Paris, 15 décembre 1657 - Versailles, 18 juin 1726) est un musicien français qui a composé, pour le roi Louis XIV, essentiellement de la musique religieuse (des motets inspirés de textes latins tirés des Psaumes) mais aussi des divertissements, des pastorales et des ballets.
Sa renommée perdurera jusqu’aux approches de la Révolution grâce, notamment, à des exécutions au Concert Spirituel des Tuileries. En 1722, le roi Louis XV le nomme chevalier de l'ordre de Saint-Michel.