Victoria Spick, avocate pénaliste en plein néant sentimental, débarque à un mariage où elle y retrouve son ami Vincent et Sam, un ex-dealer qu'elle a sorti d'affaire. Le lendemain, Vincent est accusé de tentative de meurtre par sa compagne. Seul témoin de la scène, le chien de la victime. Victoria accepte à contrecoeur de défendre Vincent tandis qu'elle embauche Sam comme jeune homme au pair. Le début d'une série de cataclysmes pour Victoria.
TELERAMA
Cette Victoria, dépressive, la quarantaine, est-elle l’héroïne d’une comédie ? Oui, car elle est burlesque, jusque dans ses dénis, cette avocate pénaliste, mère séparée de surcroît. Son baby-sitter la lâche, ses plans sexe tournent au fiasco, et son ex-mari divulgue une part de son intimité sur un blog. Et voilà que son meilleur ami, soupçonné d’avoir poignardé sa femme, lui demande de le défendre…
Le trop-plein, la confusion des genres et des sentiments, le travail, la famille et l’amour entremêlés : tout cela était déjà dans La Bataille de Solférino , premier film de Justine Triet. Victoria, chronique qui varie les tempos, est plus écrit, plus accrocheur, dans la lignée de modèles hollywoodiens (Billy Wilder, Blake Edwards). Il offre des reflets justes du monde contemporain, entre rire, angoisse, addictions, quête narcissique et obligation de tout gérer et juger, en vitesse accélérée. On n’avait encore jamais vu Virginie Efira ainsi : baroque ou réservée, éclatante ou éteinte, conquérante ou amorphe.