À la suite du détournement d'un vaisseau spatial américain, les tensions augmentent entre les États-Unis et l'URSS, au point qu'une guerre est à venir. Les Britanniques ont des soupçons au Japon et le MI6 fait passer pour mort James Bond afin de l'envoyer faire son enquête en toute discrétion à Tokyo. Là-bas, il sera accompagné par les services secrets japonais dirigés par "Tigre". Mais le temps presse pour démanteler la puissance industrielle derrière tout cela.
TELERAMA
Ce cinquième James Bond « officiel » propulsait la saga dans une autre dimension. Tourné en pleine conquête de l’espace, avec un budget de presque 10 millions de dollars (colossal pour l’époque), l’épisode suit l’enquête de 007 au Japon pour découvrir qui dérobe les engins spatiaux américains et soviétiques — le Spectre, bien sûr —, afin de pousser les deux puissances à la guerre nucléaire. Aux manettes : le solide Lewis Gilbert, qui signera plus tard L’Espion qui m’aimait et Moonraker.
Par son japonisme très XIXe siècle, et surtout par le traitement déplorable réservé aux personnages féminins, On ne vit que deux fois est peut-être le plus faible des Bond avec Sean Connery. Mais son influence sur la culture pop reste considérable. D’abord, il dévoile pour la première fois le visage d’Ernst Stavro Blofeld, mythique chef de l’organisation criminelle. Ensuite, la fantaisie du romancier Roald Dahl, scénariste, pousse le film vers l’opéra carton-pâte, jamais loin du ridicule. Le gigantisme culmine avec l’affrontement d’une armée de figurants — sbires de Blofeld d’un côté, ninjas de l’autre — dans une base secrète insulaire, sous le cratère d’un volcan. Séquence archétypale maintes fois parodiée, notamment dans Austin Powers.