Reposez bien, ossements saints,
que je ne pleurerai désormais plus ;
Ruht wohl, ihr heiligen Gebeine, die ich nun weiter nicht beweine ;
Ruht wohl, und bringt auch mich zur Ruh’. Das Grab, so euch bestimmet ist
und ferner keine Not umschließt,
Macht mir den Himmel auf und schließt die Hölle zu.
Reposez bien, ossements saints, que je ne pleurerai désormais plus ;
Reposez bien, et apportez-moi aussi le repos. Le tombeau, qui vous est destiné
et ne renferme plus de détresse, m’ouvre le ciel
Les paroles proviennent de la passion de Brocke. Le rythme est celui d’un menuet lent, mais la forme est de type refrain. Bach choisit une forme « galante », et compose un chœur purement homophonique, pratiquement sans aucun recours au contrepoint. C’est très rare dans son œuvre : on ne retrouve de tels chœurs que dans ses cantates profanes, hormis évidemment le dernier chœur de la Passion selon Saint Mathieu.
Mais si ce morceau est galant, l’émotion est bien présente : la tonalité de do mineur, « agréable, charmante, mais aussi triste, désolée » d’après Matheson, et les phrases descendantes donnent une atmosphère prenante et recueillie.
et ferme l’enfer.