Une légende anglaise dit qu'une épée d'or est prisonnière d'un bloc de pierre, celui qui parviendra à la libérer deviendra le roi. Le jeune écuyer Moustic rêve d'accomplir cet exploit. Il rencontre l'enchanteur Merlin qui tente de parfaire son éducation.
TELERAMA
A revoir le film de Wolfgang Reitherman (réalisateur et animateur Disney du premier âge d’or des studios, membre de la légendaire équipe des Nine Old Men), on l’adoube pour d’autres raisons. Les chansons, d’abord, comme C’est c’qui fait qu’tout tourne rond, ou le ballet jazzy de la vaisselle : elles sont l’œuvre des frères Sherman qui entamaient là une fructueuse collaboration avec Disney, avant de signer les tubes de Mary Poppins, Les Aristochats ou Le Livre de la jungle. Mais aussi les dialogues astucieux (« Archimède, tu te noies dans tes principes », lance Merlin à son hibou) et l’usage savoureux des anachronismes (quand l’Enchanteur boude, il se téléporte à « Saint-Trop’, une cité balnéaire qui sera à la mode dans très longtemps »). Et, enfin, le message, toujours bon à faire passer aux enfants : la culture, c’est le pouvoir. Tu l’as dit, Merlin.