Alors que s'annonce la fin du monde, Robinson Laborde se remet peu à peu de l'échec d'une aventure sentimentale pour laquelle il s'était décidé à quitter sa femme.
Malgré l'imminence du désastre, et peut-être pour mieux y faire face, il sélance dans une véritable odyssée amoureuse qui lentraîne sur les routes de France et dEspagne.
TELERAMA
Le désir, la mort, le paysage : la sainte trinité des frères Larrieu, qui adaptent cette fois un roman de Dominique Noguez. Un virus mortel décime la planète. À Biarritz, on s’apprête à fuir. Sauf Robinson (Mathieu Amalric), quadra obnubilé par sa maîtresse, une nymphe androgyne qui disparaît. Pour l’oublier, ou la retrouver, Robinson part sur les routes. Une odyssée l’attend, exaltante et tragique — la mort frappe partout. Son salut passe par les femmes qui se succèdent dans ses bras… Cette fin du monde imminente décuple le désir. C’est l’idée-force du film : le désir n’est pas que sexuel, il est aussi existentiel. Puisque la mort rôde, autant vivre chaque instant. Robinson traverse des villes, en transe ou dévastées. Fait un détour par des thermes au Japon et une montagne du Canada. Se retrouve au lit avec son plus vieil ami, un ténor (Sergi López). Le road-movie regorge de péripéties, où la fantaisie n’exclut pas l’émotion profonde. Car la situation de science-fiction renvoie à une expérience intime universelle. Lorsque l’amour est si fort que rien ne peut l’égaler, alors oui, qu’importe de mourir, là, tout de suite.