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THE GENTEMEN, Guy Ritchie 2020, Hugh Grant, Henry Golding

(taille reelle)
Mickey Pearson, baron de la drogue britannique d'origine américaine,, fatigué de ce monde mafieux, désire se retirer. Pour lui succéder, son choix se porte sur le milliardaire américain Matthew Berger à qui il montre son exploitation de cannabis en sous-sol.

TELERAMA
Retour aux sources pour l’inégal et survolté Britannique Guy Ritchie, dont le style tape-à-l’œil s’est propagé sans nuance jusqu’à l’heroic fantasy (Le Roi Arthur : La légende d’Excalibur, 2017) ou le conte oriental (version en prises de vues réelles d’Aladdin par Disney, 2019). Avec cette histoire de gangsters londoniens en tweed qui s’étripent au ralenti pour contrôler le marché du cannabis, on retrouve précisément les trois ingrédients d’Arnaques, crimes et botanique (1998), première comédie policière du réalisateur qui se rêvait alors en Tarantino anglais.
D’une habileté toujours à la limite de la roublardise, le réalisateur met en abyme, avec un personnage de narrateur omniscient (Hugh Grant, dé­lectable comme d’habitude), l’élaboration du film elle-même, des pages du scénario commentées en direct, jusqu’au rendez-vous final chez le producteur américain. L’autre plaisir coupable vient des acteurs, génialement cabotins. Colin Farrell écope d’un joli contre-emploi d’entraîneur de boxe vertueux à la tête d’un gang de loulous en survêtement à carreaux, Matthew McConaughey assure en baron de la fumette qui aimerait faire valoir ses droits à la retraite, épaulé dans sa charge mentale par l’électrique Michelle Doc­kery (Downton Abbey) qui joue une matriarche encore plus impitoyable que son mari… Enfin un personnage féminin qui ne fait pas tapisserie dans l’univers virilissime de Guy Ritchie.