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LA CONFESSION, Nicolas Boukharief 2015, Romain Duris, Marine Vacht (societe)@@@

(taille reelle)
Sous l'Occupation allemande, dans une petite ville française, l'arrivée d'un nouveau prêtre suscite l'intérêt de toutes les femmes. Barny, jeune femme communiste et athée, ne saurait cependant être plus indifférente. Poussée par la curiosité, la jeune sceptique se rend à l'église dans le but de défier cet abbé : Léon Morin. Habituellement si sûre d'elle, Barny va pourtant être déstabilisée par ce jeune prêtre, aussi séduisant qu'intelligent.

TELERAMA
Pas facile de venir après Léon Morin, prêtre (1961), le film de Melville avec Belmondo en soutane. Ni, de toute façon, après le roman de Béatrix Beck, autrice très originale, oubliée à tort. Le réalisateur du Convoyeur et de Made in France s’en sort pourtant avec ce qu’il sait le mieux faire : un thriller sentimental. Là où Jean-Pierre Melville misait sur le décalage et une certaine perversion, Nicolas Boukhrief choisit le mélodrame à suspense.
Nous revoici donc sous l’Occupation, dans une petite ville de province où l’arrivée d’un nouveau prêtre met en émoi toutes les femmes. Jeune employée à la poste, communiste athée, sans nouvelles de son mari prisonnier, Barny s’agace de l’aveuglement généralisé de ses collègues. Et décide de défier l’abbé dans le confessionnal. Le rapprochement se traduit par le recours croissant aux gros plans, à mesure que Barny défaille. À mesure aussi que l’oppression grandissante de l’occupant, ses représailles terribles contre la Résistance resserrent l’étau…
Servi par une photo délicate, le film est un face-à-face, au sens propre comme au figuré. Entre deux visages, l’un pâle, pur, magnifique, de Marine Vacth ; l’autre opaque, sombre, de Romain Duris. Il est clair, en revanche, qu’on se serait bien passé des moments montrant Barny, en fin de vie, confessant son secret à un jeune prêtre…