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MOI MOCHE ET MECHANT, Chris Renaud et Pierre Coffin 1010 (animation comique jeunesse)@@

(taille reelle)
Dans un charmant quartier résidentiel délimité par des clôtures de bois blanc et orné de rosiers fleurissants se dresse une bâtisse noire entourée d'une pelouse en friche. Cette façade sinistre cache un secret : Gru, un méchant vilain, entouré d'une myriade de sous-fifres et armé jusqu'aux dents, qui, à l'insu du voisinage, complote le plus gros casse de tous les temps : voler la lune (Oui, la lune !).

TELERAMA
Une réussite à mettre au crédit de la main-d’œuvre française, experte en la matière. Le film est coréalisé par le Français Pierre Coffin, formé à l’école des Gobelins, et l’animation a été confiée au studio parisien Mac Guff.

Plus réussi est le méchant, plus réussi sera le film. » Le précepte hitchcockien se vérifie une fois de plus avec Gru, héros très sournois de Moi, moche et méchant. Avec son accent russe et ses faux airs de Bela Lugosi, Gru est le genre de type antipathique qu’on adore détester. Pour mener à bien sa dernière lubie (décrocher, au sens propre, la Lune), le misanthrope chauve au nez pointu va même jusqu’à adopter trois fillettes afin d’amadouer son jeune rival, Vector, qui a déjà réussi l’exploit de téléporter dans son jardin la pyramide de Kheops. Évidemment, au contact des trois orphelines, l’affreux Gru s’adoucira…

Gru doit beaucoup à l’acteur qui lui prête sa voix, le génial oncle neurasthénique de Little Miss Sunshine, Steve Carell – que Gad Elmaleh, en VF, a bien du mal à égaler. On n’avait pas vu de méchant (numérique) aussi réussi depuis l’odieux Anton Ego, le critique gastronomique sadique de Ratatouille, qui devenait, lui aussi, doux comme un agneau après avoir goûté le plat préparé par le rat cuisinier.

Car Moi, moche et méchant (Despicable me, en VO, soit « Moi l’infâme »), première incursion d’Universal dans l’animation en images de synthèse, se hisse au niveau des grands crus de Pixar, infatigable premier de la classe (Toy Story 3). Une réussite à mettre au crédit de la main-d’œuvre française, experte en la matière. Moi, moche et méchant a, en effet, été coréalisé par le Français Pierre Coffin, formé à l’école des Gobelins, et l’animation a été confiée au studio parisien Mac Guff.

Par sa folie à la Tex Avery (les personnages se font ratatiner à qui mieux mieux) et ses dialogues cinglants (Gru enfant : « Maman, un jour, j’irai sur la Lune. » La mère de Gru : « Je crains que ce ne soit trop tard. La Nasa n’envoie plus de singes depuis longtemps. »), le film ne néglige aucun public. Et, pour une fois, l’utilisation de la 3D relief ne gâche pas la projection : les couleurs sont suffisamment pétantes pour supporter le voile grisâtre des lunettes, et les effets de surgissement, nombreux. À la différence des récents Alice au pays des merveilles ou du Dernier Maître de l’air, conçus à plat et passés au relief aux forceps, ce film a été pensé en 3D dès l’origine. Et cela saute, littéralement, aux yeux.