« L'action seule ne changera pas l'état du monde, parce que l'être sous son aspect d'efficacité et d'activité rend tout l'étant aveugle en face de ce qui a lieu. »
Heidegger, au cours des années 1950, après sa réintégration au sein de la communauté universitaire livre, sous forme de conférences ou d'essais parus dans des recueils d'hommage, le fruit désenchanté de ses recherches.
Les onze textes recueillis dans ce volume, regroupés en trois massifs distincts et cependant secrètement reliés entre eux, constituent certainement la meilleure introduction à la seconde pensée de Martin Heidegger (1889-1976) pour reprendre la distinction devenue classique depuis la thèse de W. Richardson (1963).
C'est en 1954 que paraissent les Vorträge und Aufsätze, qui seront traduits en français par André Préau, avec une Préface de Jean Beaufret, en 1958. Après la publication d'Être et Temps en 1927, l'épisode politique des « sombres temps », la poursuite acharnée d'un travail de lecture à nouveaux frais de toute la tradition philosophique, Heidegger, au cours des années 1950, après sa réintégration au sein de la communauté universitaire livre, sous forme de conférences ou d'essais parus dans des recueils d'hommage, le fruit désenchanté de ses recherches. « L'action seule ne changera pas l'état du monde, parce que l'être sous son aspect d'efficacité et d'activité rend tout l'étant aveugle en face de ce qui a lieu. »