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DEUX FEMMES POUR UN MAGOT, Clara Stern 2023, Daniela Golpashin, Peters Caroline, Murathan Muslu, Barbara Gassner

(taille reelle)
Loin d'être des plus agréables, la vie de Maggy, chauffeuse pour une application de VTC viennoise, a des airs d'épreuve continuelle. Financièrement, rien ne va : il faut faire réparer son pare-brise, le prix de l'hospitalisation de son fils est exorbitant, et le père de ce dernier, les poches percées, semble émotionnellement incapable de la soutenir. Alors qu'elle entend sur les ondes radio de la police qu'une certaine Juliette Koons est recherchée, elle reçoit une demande de course de la suspecte elle-même. Lorsque, l'ayant prise à son bord, Maggy comprend que cette dernière est soupçonnée du vol de sommes colossales, elle contacte la directrice de la banque, espérant obtenir une récompense. Mais les choses ne vont pas se dérouler exactement comme prévu...

TELERAMA
Ni le casting essentiellement féminin, ni l’interprétation convaincante ne parviennent à dissimuler les grosses ficelles d’une intrigue mille fois rebattue.

Maggy, chauffeuse de taxi enceinte de son ex-compagnon, enchaîne les galères. Elle n’a pas d’argent pour payer la chambre d’hôpital de son fils, ni les réparations de sa voiture. Alors quand atterrit sur sa banquette arrière Juliette Koons, une banquière qui tente de s’évanouir dans la nature avec un pactole subtilisé sur son lieu de travail, elle essaie de vendre l’information à la directrice véreuse qui la recherche. Mais, au fil de l’histoire, une amitié entre Maggy et la fugitive va naître.

La réalisatrice Clara Stern surfe sur la vague d’un féminisme gros sabots avec une histoire à l’intrigue mille fois rebattue et aux revirements prévisibles. Fait assez rare pour être noté : ce sont des femmes qui incarnent tous les rôles principaux de ce téléfilm. Mais la cinéaste n’exploite pas pleinement cette bonne idée. Si les interprétations de Daniela Golpashin (Maggy) et de Caroline Peters (Juliette) en antihéroïnes sont plutôt convaincantes, tous les personnages manquent cruellement d’ambivalence, de finesse et de profondeur. Les quelques hommes qui apparaissent à l’écran se révèlent être des goujats vaguement idiots, comme cette bande de chauffeurs de taxi râleurs ou cet ex-flic corrompu devenu agent de sécurité, lancé aux trousses des deux nouvelles amies.

L’humour, souvent pataud, peine à cacher les grosses ficelles de l’intrigue et ne parvient pas au niveau de malice qu’aurait sans doute voulu atteindre Deux Femmes pour un magot.