LES ONDES DU SOUVENIR, Sylvie Ayme 2020, Gaëlle Bona, David Kammenos (histoire social)@@
Dans les environs de Longwy, des jeunes jouent aux explorateurs dans une usine sidérurgique abandonnée. Soudainement, la grille d'un vieux conduit de ventilation finit par céder et laisse apparaître un squelette dissimulé à l'intérieur. Clara, Guillaume et François vont démarrer leur enquête.
TELERAMA
Troisième volet d’une collection de téléfilms dans le Grand Est. Plein de scories mais supérieur à la moyenne des polars régionaux de France Télévisions.
Le précédent volet de cette série de téléfilms de Sylvie Ayme s’achevait sur une séquence violente, dont la sécheresse rappelait les films noirs d’Anthony Mann ou de Richard Fleischer. La tendance se confirme avec ce troisième épisode au cadre industriel (typique des polars de série B), qui débute par une bonne scène d’exploration urbaine avec drone au cœur d’une aciérie désaffectée et se termine en course-poursuite autour du haut-fourneau. Entre les deux, la capitaine de police et l’anthropologue judiciaire enquêtent, mollement, sur un cadavre découvert à l’intérieur d’un conduit de ventilation de l’usine.
Malgré ses scories, pourquoi cette collection reste supérieure à la moyenne des policiers régionaux de France Télévisions ? Parce qu’elle parvient à saisir la dimension mythique du passé sidérurgique, en alliant travail de documentation solide (sur Lorraine Cœur d’acier, la radio pirate de la CGT), décor expressif (les vitraux Majorelle, à Longlaville, dans l’ex-siège des aciéries de Longwy) et excellent suspect (Lionnel Astier en ancien flic membre du Service d’action civique). Sans doute, aussi, que l’ambiance lorraine pluvieuse est, en France, celle qui se rapproche le plus du polar nordique.
Aux environs de Longwy, dans une usine sidérurgique abandonnée, sous les verrières brisées, des jeunes jouent aux explorateurs. La grille d'un vieux conduit de ventilation finit par céder laissant apparaître un squelette dissimulé à l'intérieur. Clara, Guillaume et François démarrent leur enquête : le corps est rapidement identifié, il s'agit d'Hervé Chaumont, ancien ouvrier sidérurgiste, militant syndical et l'un des bénévoles de la radio libre "Lorraine coeur d'acier", voix de la contestation ouvrière des années 1970-1980...